82 Days in April

Titre original: 82 dagen in April
Origine:
  • Belgique
Genre:
  • Drame
Public: Tout public
Année de production: 2013
Date de sortie: 22/01/2014
Durée: 1h30
Synopsis : Herman et Marie, la cinquantaine, arrivent à Istanbul pour récupérer les affaires de leur fils décédé. Dans son sac à dos, Herman découvre le journal que son fils a tenu durant son voyage à travers la Turquie. Herman convainc son épouse de partir sur les traces de leur fils et l’emmène dans une Turquie inconnue, à travers un voyage qui s’avèrera cathartique.
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Avis des internautesdu film 82 Days in April

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Publié le 3 février 2014
Un très beau sujet sur le papier : le travail de deuil d’un couple et une promesse d’un voyage cathartique en Turquie hors des sentiers battus. Si ce n’est que Bart Van den Bempt, qui réalise ici son premier long métrage, veut visiblement à tout prix nous prouver à quel point il a des idées et du style dans sa façon de filmer : le couple est souvent représenté de dos ou à contre-jour, beaucoup de prises de vue sont faites à travers la vitrine d’un restaurant, la fenêtre d’une chambre d’hôtel ou le pare-brise d’un véhicule (sans omettre l’utilisation parfois abusive de leurs propriétés réfléchissantes), des motifs récurrents assez inutiles apparaissent tout au long du film et la vision floue d’un monde qui a perdu de sa consistance quand on est à ce point replié sur soi-même. Le processus du deuil qui nous éloigne de nous-même et de l’espace dans lequel nous vivons et que nous ne voyons plus que derrière une sorte de voile, comme s’il n’y avait plus de prise directe à notre environnement, était en soi une perspective intéressante. Mais les effets trop appuyés ("ils ne sont plus que le reflet d’eux-mêmes, comme enfermés dans leur tristesse") et la stylisation à outrance finit par étouffer le propos du film au lieu de le soutenir tant le spectateur reste également à distance des protagonistes ; à force de jouer avec les reflets et autres vitrages, c’est une sorte de miroir sans tain qui nous en sépare. Reste quelques belles images, comme la cérémonie des derviches tourneurs et la visite d’une église en ruine au milieu de nulle part, le cadrage serré sur une étoffe et le mouvement souple d'un manteau qui accompagne la montée d'un escalier, de magnifiques paysages d'hiver qui valent le détour, sans oublier la rencontre d’un peuple par petites touches subtiles et délicates, tant la langue constitue une barrière souvent infranchissable. Et un final enfin émouvant. Un premier film un peu trop affecté mais un réalisateur prometteur quand il n'aura plus rien à prouver, pour se donner entièrement au service de son film et non de son savoir-faire.
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